Et si nous fabriquions un coussin tous ensemble!

Avec le groupe de fidèles peintres de l’atelier d’Is-sur-Tille en Bourgogne se profile un projet de réalisation de cartes postales à adresser en Bretagne et dont le thème de travail « Vues de ma fenêtre » prend sa source à partir de la question : qu’est-ce qui nous a tenu compagnie durant les différents confinements?

Le projet proposerait une restitution collective qui assemblerait les tableaux -cartes postales- de chacun pour en faire un coussin imprimé.

Le coussin, une fois réalisé serait l’objet de la restitution offerte aux habitants de Saint Armel en Bretagne.

Ce projet est à voir comme un geste artistique chaleureux, à l’image du coussin que l’on tend à quelqu’un pour qu’il puisse s’installer au mieux et confortablement.

L’exposition pourrait s’intituler : « Si j’avais un coussin j’aimerais qu’il soit…»

Axes de travail :

  1. Chacun travaillera à son rythme en réalisant autant de tableaux -cartes postales- que nécessaire sur le thème « Vues de ma fenêtre » 
  2.  Peindre depuis chez soi et autour de chez soi ce qui nous tient compagnie alors qu’on ne peut pas sortir plus de quelques km. Il est possible de se remémorer ce qui nous a tenu compagnie, un proche, un animal ou un objet.
  3. On pourra pour développer plus avant son travail de recherche s’intéresser aux diverses utilisations d’un coussin (objet de soutien, de confidence, de câlins, de douceur, de confort ou de jeu, de bataille, …).
  4. Tous supports et techniques sont possibles pour créer une carte postale avec son recto peint et son verso écrit.
  5. Réaliser un prototype en forme de coussin dont la face recto serait un patchwork de cartes choisies parmi celles réalisées par chacun, assemblées puis imprimées en un tout composant l’image de cette face recto.

Chaque peintre traduira en peinture ce qui le touche, lui plait ou déplait sous une forme artistique et poétique.

C’est la richesse intrinsèque de l’art. La peinture rend possible de parler d’humain à humain où que nous soyons sur des sujets que nous vivons tous.

Nos cartes postales toutes singulières et donc différentes seront autant d’images de l’expression de chacun à partir de son vécu des confinements et cela depuis son lieu de vie personnel.

Travail de chaque participant : présentation des propositions au fur et à mesure des réalisations

Annick
Béatrice

Chantal L

Chantal V

Chanchan – Chantal

Christelle

Colette

Danièle


Françoise


Geneviève


Jeanne


Mady


Majo


Marie Claude

Nicole

Paul


Simone

Sylvaine

Sylvie

Si j’avais un coussin…

Chacun chez soi et ensemble.

Un confinement, des confinements nous ont demandé de faire face aux vagues successives d’empêchements d’aller et venir.

Chacun chez soi, dans un monde qui ne tourne pas rond, qu’est ce qui nous tient compagnie face à une situation de vie inédite ?

Qu’est-ce qui nous tient dans l’inconfortable de la situation ?

Un coussin ?

Je m’assois tous les jours sur mon coussin de méditation.

Le bassin bien posé au centre du coussin, je me mets à l’écoute de tout ce qui me parvient.

Sur mon coussin, un monde dépourvu de toute activité humaine mais à la nature bruyante du printemps, brouillait mon entendement.

Le vivant de la vie qui suit son cours arrivait jusqu’à moi.

Me tenir là tout simplement à l’écoute et sans rien faire, face à l’inquiétude d’un monde qui change m’a demandé d’aller trouver confiance dans la vie qui se donne et qui ne fait pas défaut.

Au cours du chemin longeant les marais salants, j’entendais les chants, les cris, les piaillements des mouettes, aigrettes, avocettes, sternes, spatules, échasses, chevaliers gambettes, courlis, …
Je me connectais au vent, à l’air, au moindre souffle.

Mais où sont mes voisins?
Mes voisins, absents des séances de visioconférences communales qui allaient bon train, semblaient évanouis.

Parce que chacun constitue le patrimoine vivant de la commune, j’ai voulu rendre visible l’invisibilité dans laquelle certains, âgés ou malades, se trouvaient plongés.

J’ai croqué le portrait de deux couples de voisins, mes voisins, lors de courtes visites pour m’assurer qu’ils vont bien.

J’avais eu le souffle coupé et les bras m’en tombaient.

Pendant cette période inquiétante, inédite et bouleversante, le sentiment d’impuissance et d’empêchement était fort et il fallait bien tenir !

Je suis restée à l’écoute, assise là, à suivre le mouvement de la vie qui se fait en soi régulièrement sans qu’on n’y pense et il y avait un je ne sais quoi d’amical que je goûtais.

A me tenir là dans l’ouverture de cette amicalité j’ai rencontré une main venue du coeur et qui m’a permis de poser délicatement ma tête dans mes bras .

Saint Armel

De la Bourgogne à la Bretagne,
D’Est en Ouest,
D’avis de coups de vent en tempêtes,
Entre fin et début,
Entre flux et reflux, souffle, loin du dernier souffle, ce qui ne tient qu’à un fil, l’impressionnante vigueur de ce qui va peut-être couler.
Sursaut.
J’y arrive, éternellement surprise d’y être au bon moment.
C’est marée basse.
Bientôt marée haute.
Le gué est là, découvert.
La traversée est possible pour l’île Tascon.
Je n’y suis jamais lorsqu’elle est île.
J’y suis lorsqu’elle est presqu’île.
Je suis à bon port.
Sursaut.
Il est bien là l’arbre, l’arbre en question, ce pin si haut.
Celui dont je ne vois jamais le haut.
Celui qui s’illumine au soleil couchant.
Celui qui attend son effondrement au port des arbres perdus.
Celui qu’on n’abattra pas.
Caisse de résonnance.
Tambour.
Son de l’hors de soi. Hors de moi notre unisson s’entend.
Sursaut.
Pas prête de m’écrouler ni de couler ni de me noyer.
Prête à maintenir le cap face à l’effondrement. Ici à Saint Armel.

En Bourgogne la chapelle Sainte Gertrude à Selongey, une fois rénovée sera inaugurée en septembre 2020. A cette occasion l’atelier de peinture d’Is sur Tille offrira une exposition dans cette Chapelle. Je m’y joindrais certainement.

Peindre m’est tombé dans les mains

Je suis très, très heureuse de vous annoncer la sortie et la disponibilité en librairie de mon livre: « Peindre m’est tombé dans les mains ».

Le week-end du 1er mai 2018, j’aurai plaisir à vous le dédicacer tout en vous présentant mes dernières toiles.

Exposition Balades Colorées 2018

Espace Cuturel Carnot d’Is-sur-Tille .

Exposition Balades Colorées 2018 par les peintres de l’atelier

 

Le 7 avril j’ouvrirai les Balades Colorées 2018 et les refermerai le 31 mai

Après avoir créé l’Ecole du Peintre dans les Yvelines en 1989 je suis arrivée à Is-sur-Tille en 1997 pour suivre mon mari muté à Valduc. Grâce à Robert Ramon avec qui j’étais élève sculpteur de Davis Schneider, un atelier de l’ancien office du tourisme m’a été confié en 1998. Rapidement devenu Section Art Plastique du CEA Valduc l’atelier existe depuis 2000 et a compté régulièrement une moyenne de 25 peintres. J’y ai choisi de poursuivre ce que j’avais commencé en région parisienne, c’est-à-dire : ouvrir un espace plusieurs jours par semaine accessible aux débutants comme aux confirmés et dont la spécificité repose sur une présence d’artiste, une salle propice au travail et des chevalets de peintres.

Les Balades Colorées 2018 font suite aux trois éditions précédentes qui nous ont permis d’explorer plusieurs aspects des raisons qui nous amènent à peindre et faire partie de l’atelier de peinture d’Is-sur-Tille :

Avec les Balades Colorées 2009, chacun a choisi parmi tous les sujets qui le poussent à peindre celui qui l’anime le plus, là en ce moment, parce que chaque toile, chaque dessin est à voir comme une prise de « parole de peintre ».

La présentation de cette recherche s’est faite, pour chaque peintre, par la réalisation de trois tableaux : Au centre un tableau présentant ce que nous aimons peindre, à sa gauche un autre le situant dans une référence antérieure et à sa droite un troisième le plaçant dans un contexte à venir.

Avec les Balades Colorées 2011, chacun a réalisé un tableau représentant sa propre chaise comme il aurait fait son autoportrait. Cette exposition était accompagnée de la création d’une installation intitulée «  Invitation à s’asseoir », en forme de charpente partant du sol et allant rencontrer la charpente apparente de la salle, qui, tel un tipi, a abrité notre rencontre et nous a permis de poser la question : A quoi sert l’art dans nos cadre de vie ?

Avec Balades Colorées 2015, nous avons isolé le fil conducteur de chacun, l’avons mis au cœur de notre toile et l’avons peinte comme un mandala. L’ensemble de ces tableaux ont eux-mêmes constitué le centre d’une installation de 100m2, extérieure, collective et éphémère, déployée un matin et refermée le soir, intitulée « Parterre de toiles étoilées ». Cette œuvre circulaire, à parcourir à petits pas était accompagnée de plantes tinctoriales et de peintures suspendues, se balançant au vent.

Dans la salle d’exposition, les peintures réalisées à partir du thème de l’hirondelle étaient à voir en analogie avec les allers-et-venues de chaque participant de l’atelier. Puis la semaine suivante, les portraits des peintres de l’atelier ont succédé aux hirondelles et ont partagé l’accrochage avec de grands portraits de personnages qui nous touchent, tels que peintres, musiciens, sportifs, sculpteurs, scientifiques, poètes, prix Nobels.

Ces nouvelles Balades ont révélé la singularité de chacun, montré que chacun peint et parle son tableau tel qu’il est, autant qu’il déploie un faire ensemble fait de partage, d’échange, de convivialité, d’amitié, chacun à sa mesure.

Balades Colorées 2018.

Une exposition déployée sur 2 mois,

où les 25 peintres de la section art plastique de L’ALC Valduc,

exposent leur univers pictural,

à tour de rôle,

par 3 ou par 4.

 Quelle en a été la thématique ?

Qu’avons-nous donc à protéger au point d’en faire une peinture?

L’exploration de cette question à partir de 3 thèmes : l’artichaut, l’oignon et la châtaigne, a conduit les peintres à approcher, chacun avec sa singularité, l’essentiel de l’existence: l’amour, la vie, la femme, le temps, l’enfance, l’élégance, l’ailleurs, l’effacement, la douceur, l’appel, la célébration de la couleur, la vieillesse, la nature etc…

A travers différents exercices, expériences et approches, explorés au cours des trois ans qui nous séparent des Balades colorées 2015, nous avons pu remarquer que notre toile, avant même de la peindre pour le plaisir de peindre, est une surface peinte qui s’expose, s’offre au regard du public-spectateur.

Nous avons alors peint un tableau particulier « dit bouclier-tablier : Cœur à Coeur» qui devient le gardien de ce que le peintre lui demande de garder, en ce sens ce qui est peint sur la toile représente, symbolise, évoque, traduit l’essentiel de la parole d’un peintre jusque parfois au sacré de cette parole.

 Balades Colorées 2018 ouvre également les portes de l’atelier de peinture situé au premier étage du bâtiment Centre Culturel Carnot.

Des cahiers « Carnets de Voyage à l’Atelier » sont consultables par les visiteurs qui y trouveront la façon dont chacun occupe sa place à l’atelier, le plaisir qu’il a d’y venir peindre autant que les principales recherches entreprises au cours de son passage à l’atelier.

 

Prochaines Balades Colorées 2018

Trois années pour mettre en œuvre nos prochaines « Balades Colorées 2018 »  évènement artistique que j’orchestre depuis 2008 avec les membres de l’atelier d’Is-sur-Tille.

Trois séances hebdomadaires au cours desquelles chacun(e) est invité(e) à tirer son fil rouge, engager sa recherche à partir d’un thème et de sujets, prétextes à déploiements.

Trois questions :
Qu’habille-t-on de tissus, habits, costumes, toiles à peindre ?
Qu’y a t’il à  protéger ?
Quel est ce sacré à protéger ?

Trois études : l’artichaut, l’oignon et la châtaigne.

Autant de peintres, autant de réponses dont voici en images, les premières déclinaisons après deux années de recherches.

Chantal :
Protéger le monde c’est protéger le sacré de la vie

 

Danièle :
L’homme et la femme, un équilibre à préserver entre dualité et compromis.

 

Geneviève :
En dehors de l’emploi du temps, existe t’il  vraiment un temps insaisissable?

 

Mady :
Les lumières des perles et pierres d’un collier suffisent à embellir et égayer l’humeur  d’un quotidien.

 

Majo 

Hommage à la part de la femme au sein du foyer, au travail, au jardin, en conciliabule. Un rôle à protéger et célébrer.

 

Marie Annick

Le voyage comme fleur de nos racines

 

 

 

Marie Claude

Les failles de l’écorce humaine s’habillent de couches colorées.

 

Paul

Toujours suivre le fil rouge des choses qui ne tiennent qu’à un fil.

 

Sylvaine

Une perle sous la peau. La vague nous l’amène à la surface. Ce que nous avons en nous, nous habille.

 

Michèle

Le corps féminin et son enveloppe éphémère

Sylvie

Nos enfants s’envolent, beaucoup de souvenir à caresser

Simone

Découvrir ce qui nous est donné, bien caché en soi.

Christelle

Porter attention à ce qui témoigne de notre quotidien.

Chantal V

Nos racines, l’essentiel

Yvette

La femme protégerait-elle la douceur sous couvert  de piquant ?

 

Chantal L

 

 

Les Balades Colorées de l’atelier, édition 2015

Balades Colorées 2015 font naturellement suite à celles de 2009 et 2011.

En 2009, à travers une exposition de triptyques sur le thème « passé-présent-futur » nous nous demandions comment situer notre activité de peintre dans nos parcours personnels.

En 2011, avec une « invitation à s’asseoir », nous nous demandions à quoi sert l’art dans nos cadres de vies.

En 2015, avec une exposition « hirondelles de village », nous nous demandons comment parler de ce qui nous rassemble à l’atelier, et comment proposer une rencontre.

Pour cela nous avons adjoint à cette exposition la mise en œuvre d’une installation artistique extérieure et éphémère, à parcourir : «  parterre de toiles étoilées » dans laquelle l’accent est mis sur l’expérience à faire par les visiteurs : à chacun de chercher son entrée, d’aller au cœur, de baisser la tête pour découvrir une ronde de tableaux, de s’intéresser aux plantes couvrant le sol, de chercher celles qui sont tinctoriales, de sentir le sol recouvert de chutes d’écorces et de pierre de laves puis de lever les yeux pour regarder une trentaine de peintures-mobiles dansant au gré du vent, tout simplement.

Fruit de trois années de travail personnel et de conception collective en même temps, dans l’atelier et de trois jours de construction, chacun selon sa mesure, cette œuvre s’est déployée et repliée le 20 juin 2015, puis redéployée et totalement démontée le 21 juin par les membres de l’atelier.

A propos de l’atelier :
L’atelier fréquentés par 33 peintres, vit depuis 16 ans ses séances hebdomadaires les lundis matin, jeudis matin et vendredis après-midi et deux journées continues par mois.
Les séances d’atelier ont lieu au centre culturel Carnot d’Is-sur-Tille.

Contact : Catherine Besnard
catherinebesnard.dijon@gmail.com
L’atelier travaille déjà à sa prochaine édition des « Balades Colorées 2018 ».

 

 

Œuvre éphémère « Parterre de toiles étoilées »

20 juin 2015

C’est pour aujourd’hui.
Le vent souffle fort. Les arbres secouent leurs branches.
Les toiles qu’on étale sur la pelouse déplacent l’air.
C’est commencé.
Seule la promesse de voir scintiller un parterre coloré, étoilé sous le soleil, sonne le signal.
Dressés, tels des arbres, les portants bras ouverts, s’apprêtent à tenir bon.
Des pots de plantes arbustives et tinctoriales cherchent place et orientation appropriées.
Plutôt de ce côté?
Ici ?
Tourné par-là ?
Est-ce mieux dans ce sens ?
Les yeux travaillent afin d’accorder ce qui se présente.
Personne ne sait dire depuis combien de temps, des pots et des pots sont manipulés, des sacs et des sacs vidés, des tableaux et des tableaux accrochés.
Cela fonctionne-t-il par rapport aux peintures, aux arbres, aux autres plantes, au vent, aux allées, à nos yeux, au soleil, à notre soif ?
Celles qui, courbées telles des « glaneuses » tapissent les allées de « mulch » et « puzzolane » s’arrêtent de temps en temps et jettent quelques coups d’œil pour ajuster les contours à l’ensemble, dans l’attente de l’éclosion.
C’est pour maintenant.
Notre rosace s’allume sous l’effet des cent cinquante plantes en pots jouant de concert avec les vingt-quatre peintures se balançant aux fenêtres des portiques.
Debout, nous accueillons la naissance de ce parterre auquel rien ne manque.
Il tombe quelques gouttes du ciel.
La balade colorée s’ouvre.
Les grandes toiles au sol nous appellent.
Les uns derrière les autres, nous circulons entre stabilité et instabilité mais plutôt avec sensation de confort.
Les Rubia tinctorium, Isatis tinctoria, Calendula, Indigofera, Anthémis tinctoria et autres polygonum tinctorium, carthamus ou tagètes nous frôlent.
Nous avançons lentement, saisis par cette tapisserie mille fleurs.
Nous marchons avec la curieuse impression que les allées matelassées indiquent à nos pieds quand s’arrêter.
Autour du cœur à ciel ouvert, une ronde se forme, on s’y parle presqu’en chuchotant, bien abrités par l’espace offert.
Comme une fleur ce parterre ouvert le matin s’est refermé le soir même.

 

 

Ouvrir l’arbre sous les rouges

Il y a encore du vent qui agite les arbres cette année.

 Les feuilles bruissent.

Suspendues par un fil,

elles se parent ,

de mots,

de mots attrapés,

de suites de mots récoltées.

Des phrases de mots,

pleines de mots,

dégoulinent des feuilles,

devenues papier.

Elles tombent,

deviennent gouttes,

sèchent au bout du fil.

Dans la gouttière.

s’égoutte

ce qui ne se voit pas.

Ce qui goutte est tout autre chose que ce qui s’égoutte des gouttes.

Il ne goutte rien.

La gouttière est vide,

entièrement pleine de vide.

Pourtant les gouttes s’égouttent,

visiblement.

Seule,

l’absence visible de ce qui s’égoutte,

se montre.

Surprenante constatation d’être en présence du rien.

Les gouttes

ont rempli

la gouttière

à ras bord

d’une récolte sonnant d’un long gong

par delà les frontières.